Melancholia Films et Filmoption sont fières de dévoiler les premières images du prochain film de Francis Bordeleau, Anna Kiri. Mettant en vedette, entre autres, Catherine Brunet, Maxime de Cotret, Charlotte Aubin, Jade Hassouné et Rosalie Bonenfant, aux côtés de Caroline Néron, Benoît McGinnis et Anne-Marie Cadieux, ce long métrage marque la deuxième réalisation au grand écran du talentueux cinéaste montréalais. Bordeleau s’était fait remarquer en 2018 avec Wolfe, un premier film indépendant qui avait attiré l’attention du public et de la critique, salué notamment pour la maturité de son œuvre, alors qu’il n’avait que vingt-quatre ans. Il a depuis signé, entre autres, le vidéoclip de Néoréalité, une collaboration avec le pianiste, compositeur et chanteur Steve Barakatt, qui cumule à ce jour plus de cinq cent mille vues — consolidant ainsi son empreinte visuelle distinctive.

Présenté en primeur au Festival Fantasia le 24 juillet 2025, Anna Kiri marque les retrouvailles entre Francis Bordeleau et Catherine Brunet, inoubliable protagoniste de Wolfe. Leur complicité artistique remonte à 2016, alors que Catherine lui avait offert sa toute première chance en acceptant de tourner dans ses courts métrages autoproduits. Depuis, elle a défendu les deux premiers rôles féminins au cinéma de Bordeleau, devenant une véritable muse pour le cinéaste. Avec Anna Kiri, le réalisateur poursuit sa démarche singulière et rebelle, proposant un univers audacieux, viscéral et profondément ancré dans l’imaginaire.

«Ce film-là, c’est totalement la faute de Jean-Claude Lauzon, mon cinéaste fétiche. Lauzon était un bum sans avenir. Un jour, il a jeté dans les vidanges un texte qu’il avait écrit. Ce texte-là a été découvert par André Petrowski, dans ce temps-là directeur de l’ONF. Il a vu quelque chose, un talent brut. C’est comme ça que Lauzon a été arraché à la rue pour être propulsé à l’université, avec les cools artistes de demain. Son parcours m’a toujours fasciné — mais je le prends à l’envers. Disons que, au lieu d’un cadeau, cette ‘’seconde chance’’ là s’avérait être un piège? Pourquoi ce ne serait pas un cadeau empoisonné? C’est là que le film prend tout son sens quant à moi. À partir de là, j’ai puisé dans mes propres errances, à une époque d’immaturité complète où par vanité, j’ai voulu à tout prix ‘’être quelqu’un’’ moi aussi. J’ai donc imaginé le parcours d’une délinquante, qui regrette d’avoir sacrifié son ancienne vie pour un rêve de reconnaissance. En montrant que c’est non seulement possible, mais sain, de faire demi-tour lorsqu’on réalise qu’on s’est trompé de chemin. Le demi-tour est, à mes yeux, le noyau dur du film», exprime le cinéaste.

Le film Anna Kiri, scénarisé par Alexandre James-Taboureau, Valérie Chevalier et Francis Bordeleau, prendra l’affiche en salle le 26 septembre 2025, distribué par Filmoption.

Synopsis | Anna, une jeune délinquante, vit en marge de la société avec son frère Vincent et leurs amis Cindy et Mirko. Depuis la mort violente de ses parents, ils sont sa seule famille. Le groupe survit grâce à de petits délits et passe les journées à flâner sans but. Mais, en secret, Anna tient un journal, ébauche de son premier roman. Échappant à la mort après un vol raté, elle fuit sa délinquance et saisit la chance offerte de s’intégrer dans les sphères universitaires et artistiques. Le choc est toutefois brutal : elle peine à trouver ses repères et à se forger une nouvelle identité, loin de son frère qui lui manque cruellement. Perdue et rattrapée par son passé, Anna prendra, pour la première fois de sa vie, les rênes de son propre destin.