Près de cinq ans après la sortie de Brûler dehors, Flavie présente Ce chapeau est trop grand pour moi, son troisième album solo.
Après une année de défis professionnels qui l’ont fortement ébranlée et devant le constat qu’elle ne peut pas porter tous les chapeaux, Flavie Léger-Roy a décidé d’entrer en studio pour produire un nouvel opus qui ferait «sortir le méchant». Elle s’est donc entourée de musiciens reconnus pour leur ascendance plutôt rock : David Bujold (Fuudge, Barrdo) à la batterie et à la réalisation, et Marie-Anne Arsenault (Propofol, Xavier Caféïne) à la basse. Autrice et compositrice des neufs titres de l’opus, Flavie voulait toucher à la spontanéité qui caractérise le folk-rock des années 1970.
Qu’on pense aux Rolling Stones ou à Crosby, Stills, Nash and Young, on retrouve dans ses chansons les échos d’une énergie contagieuse et de mélodies intemporelles.
Un album riche, simple, bien ficelé
Offert en version numérique, l’album s’ouvre sur «Avant de couler», une longue pièce parfaite pour prendre la route sur fond de nostalgie, où les guitares ne sont pas sans rappeler les rifs légendaires de Mark Knopfler. Voilà qui donne le ton pour des sonorités et une approche plutôt simple, ce que le second titre confirme aussitôt. Plus rock’n roll, «Va donc mourir un peu» porte un texte dur sur un air tout à fait lumineux. Mais alors qu’on se sent prêt à tourner la page, «Où est-ce qu’on s’en va» nous ramène à la douceur inquiétante de l’indécision. Harmonies recherchées et délicatesse émanent de cette pièce captivante qui met la table pour «Tijuana». Si Flavie a l’habitude des harmonisations avec Les Bouches Bées, elle en fait la démonstration dans ce texte touchant, où l’humanité se retrouve devant un avenir incertain.
Mais Flavie ne prend pas plaisir à s’apitoyer et le cinquième titre nous sort aussitôt de la torpeur. Écrite pour le court-métrage L’assayant, d’Olivier D. Asselin, cette histoire d’amour impossible entre une rondelle de hockey et une pomme fait sourire. S’ensuivent deux pièces beaucoup plus rythmées, «Tu fais ton ménage» et «L’hiver en doute», qui démontrent tout le talent de l’autrice et compositrice avec la langue et la guitare : phrases syncopées, rythmiques originales et franc parler juxtaposés sur des musiques vraiment singulières continuent de faire taper du pied. L’album bifurque ensuite vers «Faut y aller», hommage à la jeunesse, aux responsabilités qu’il faut prendre en laissant les belles années derrière, puis se termine sur la toute courte et sympathique «Sainte-Madeleine», un rendez-vous pour la suite des choses.
Qui est Flavie?
Autrice-compositrice-interprète multi-instrumentiste reconnue pour son humour et son aise sur scène, Flavie a surtout fait sa marque comme membre des Bouches Bées, avec qui elle a sorti deux albums (Au fil des avenues [2015], Compte à rebours [2018]) et fait de nombreuses tournées. Ce chapeau est trop grand pour moi est son troisième album solo, il est précédé d’Un an debout (2011), qu’on a pu entendre aux Francofolies de Montréal et sur les ondes d’Espace Musique, et Brûler dehors (2015), encore largement diffusé sur les ondes de Sirius XM.
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