C’est avec beaucoup de fierté et de sérénité que l’auteur-compositeur Mario Peluso présente un nouveau recueil de chansons et de musique concoctées au plus fort de la pandémie. Avec ce douzième disque en carrière, le natif d’Angliers au Témiscamingue, persiste et signe avec cinq chansons originales dont le fil conducteur est une indicible atmosphère.
Peluso et ses complices, les Hobos Hurleurs, y laissent se dérouler tranquillement le beau fil de son inspiration. Avec sa voix timide, mais toujours rassurante, le compositeur de «Le Fish Creek», l’une des compositions incontournables de sa discographie, y dépose des mélodies aériennes et intimistes, mais surtout authentiques, dont les origines proviennent des confins de l’Americana. Ce disque est bien niché entre le folk et la country.
Après plus de vingt-cinq ans à rouler sa bosse, Peluso affiche enfin le détachement d’une solitude assumée, gracieuse et intelligente. Celui que l’on a vite reconnu comme un parolier du corps et du cœur, dont les compositions avaient un arrière-goût d’ivresse et de liberté propose cette fois de délicieuses chansons lentes et douces.
«Triste lendemain de veille», la chanson titre de cet EP, a ce petit quelque chose qui donne envie d’y revenir. Au point où «il est quasiment impossible de ne point tomber sous le charme», lance à la blague le musicien. Cette pièce, co-écrite avec l’illustre parolier Pierre Huet (Beau Dommage, Offenbach), qui a mis sa patte, sa plume et ses mots, ainsi que sur la majorité des titres de son disque précédent, «Le dernier vrai cowboy». Les références de lieux y sont semblables, mais l’hommage à un ami disparu trop vite vous émeut jusqu’au plus profond de vous-même. Voici un court extrait :
Tu voulais r’faire le tour du monde
Revoir Athènes, Le Caire ou Londres
Un jour peut-être , on s’reverra
Que’que part au bar de l’au-delà
«Je te salue la vie» (texte de François Vigneault), «Bâtard de maudite routine» et «Triste Lendemain de veille», sont quelques-unes des pièces affirmées que les amoureux de Neil Young adoreront. Les pièces «L’hôtel des 15» et «Hobo milieu de nulle part», complètent cet EP inattendu.
(Hey) Mon cœur est plein de secrets inavouables
De regrets et de peines imbuvables
J’ai dans la tête des souvenirs impayables
Des histoires d’amours inconsolable
Avec cette voix unique qui module ses états d’âme, Peluso démontre une plus grande maturité musicale. À vous de découvrir ou de renouer avec l’univers musical de Mario Peluso, l’un de nos grands faiseurs de chansons.
Un mélodiste, deux poètes : Mario Peluso et Pierre Huet (Beau Dommage, Offenbach, Paul Piché). Voilà la fusion de cette collaboration entre deux artistes passionnés, amoureux et bohèmes.
Le dénuement des âmes poétiques touche des cordes sensibles sur des guitares acoustiques, électriques, dobro, banjo et pedal steel. Les coeurs se sont mis à la table dans une ode à l'amour au style country folk qui sied parfaitement à Peluso déjà bien en selle sur les chemins de gravelle.
«Je passe ma vie cent pieds sous terre
En pensant juste à toi ma belle
Ma chienne de vie cent pieds sous terre
Je l’ai creusé avec ma pelle
Cent pieds sous terre»
Le légendaire parolier, Pierre Huet raconte cette collaboration commencée en temps de confinement au Québec : «Depuis longtemps j'aimais les chansons de Mario Peluso; puis le hasard a fait que nous sommes devenus voisins et amis. Et il est déménagé. Pourtant, il a continué à m'envoyer de temps en temps par-dessus une clôture virtuelle des bouts de chansons que j'ai écoutées, commentées, complétées. Et quelques fois (cinq ou six à ce jour), ça a donné des chansons pas mauvaises du tout.»
Enregistré dans la mystique chapelle au Studio Frisson à Montréal-Nord, le dépouillement raffiné de la réalisation artistique de Michel Pépin et de Mathieu Dandurand laisse de grands espaces pour gambader joyeusement avec des arrangements tout en finesse au travers de ces mélodies. Quand Peluso part en cavale à travers les bancs d'église, il sait bien s'entourer de fidèles complices, les Hobos Hurleurs : Richard Boisvert (guitares), Richard Deschênes (basse), Alex Kirouac et Fred Bouchard (batterie et percussions) et Dimitri Lebel-Alexandre (banjo et pedal steel).
Depuis 1998, voici un premier EP pour ce songwriter qui comptait déjà à son actif dix albums dans sa besace. Six chansons qui nous accompagnent tout au long de ce sentier vers le bonheur. Peluso profite de ce moment privilégié pour saluer un de ses premiers collaborateurs. Il dépose précieusement ici, sur cet opus, une chanson inédite écrite par le regretté Christian Mistral en 1994, le dernier vrai cowboy.
«Je n’aurais jamais cru
Juste en le regardant
Que cet inconnu
Fermerait la marche des géants
Mis de côté par le temps»
Sous des dehors de folk-country à l'américaine, sonorité de l'harmonica à l'appui, les chansons de Peluso sont profondément ancrées dans son coin de pays, le Témiscamingue. Peluso fait dans ce que l’on pourrait appeler la «composition durable» ; après tout, plusieurs artistes ont interprété ses chansons avec bonheur et succès, tels que Richard Desjardins, Renée Martel, Isabelle Boulay, Véronique Dicaire, Laurence Jalbert et Zachary Richard.
L'album est disponible sur toutes les plates-formes numériques.
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