Le Musée d’art de Joliette a pour mission d’acquérir, de conserver, de mettre en valeur et de diffuser des œuvres anciennes et contemporaines d’artistes québécois, canadiens et étrangers au moyen d’expositions et d’activités culturelles et éducatives.
La collection du Musée d’art de Joliette est aujourd’hui composée de huit mille cinq cents œuvres réparties en quatre collections : art canadien, art européen, art contemporain et archéologie. La politique d’acquisition ou de documentation du Musée, de même que ses nombreuses collaborations avec d’autres institutions du Québec, du Canada et de l’étranger, lui permettent d’atteindre ses objectifs de conservation de sa collection et de demeurer extrêmement dynamique sur le plan de la recherche.
S’adressant à un public de tous les âges, le Musée d’art de Joliette inscrit ses actions dans une démarche de démocratisation culturelle visant à rendre accessibles les connaissances émergentes dans le domaine des arts visuels. La diffusion de ces connaissances se concrétise par la mise sur pied d’expositions permanentes et temporaires ainsi que par la publication de catalogues, la mise en circulation d’expositions, la réalisation de projets hors les murs, le prêt d’œuvres d’art et un programme de visites commentées et d’activités éducatives et culturelles (conférences, rencontres-causeries, concerts, lectures publiques et voyages culturels).
La programmation d’automne du Musée d’art de Joliette sera l’occasion de présenter les toutes nouvelles expositions Miel du temps de Sarah Wendt + Pascal Dufaux et Exilé dans l’Éden de Moridja Kitenge Banza, ainsi que la murale Ki miritan de Catherine Boivin, coproduite par le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière.
Parmi les activités culturelles qui marqueront la saison, mentionnons des rencontres avec les artistes Moridja Kitenge Banza et Catherine Boivin, des conférences du gestionnaire culturel Simon Brault et de l’historienne de l’art Maryse Chevrette, ainsi que des ateliers créatifs pour les familles et différents types de visites commentées.
À propos des expositions
- Miel du temps, de Sarah Wendt + Pascal Dufaux
Premier solo muséal au Québec du duo Wendt + Dufaux, Miel du temps transforme l’espace muséal en chambres sensorielles peuplées d’œuvres où le visuel, le sonore et le tactile s’entremêlent. L’exposition s’articule autour des modes de perception de nos environnements, mais également de la notion de temps. En proposant une réflexion critique et poétique de l’économie de l’attention, le duo s’intéresse aux choix essentiels qui définissent notre rapport au monde. Dans cette vaste exposition, leurs pratiques respectives se rencontrent : danse et performance pour Sarah Wendt, sculpture et arts médiatiques pour Pascal Dufaux. Leur projet le plus récent, l’Horloge de miel, prend la forme d’une installation médiatique qui cristallise des réflexions sur nos rapports au temps, tout en s’intéressant au monde des abeilles, à leur mode de vie et à la spécificité de leur perception.
Commissaire : Marianne Cloutier
- Exilé dans l’Éden, de Moridja Kitenge Banza
Inspirée par la chapelle des Scrovegni située à Padoue en Italie, célèbre pour les fresques réalisées par Giotto au début du quatorzième siècle, l’exposition Exilé dans l'Éden de Moridja Kitenge Banza présente une nouvelle chapelle en l’honneur du Christ pantocrator. Ce lieu, qui devrait inviter au recueillement, prend aussi la forme d’un espace dissonant, aux références abondantes, où il s’arroge le droit de réinterpréter le vaste répertoire chrétien.
L’exposition concrétise un tournant dans l’approche de l’artiste. Dans le cadre d’expositions antérieures, il explorait l’absence d’objets muséaux en sol africain afin de faire réfléchir aux revers de la colonisation sur les pays pillés. Pour une première fois, l’artiste intègre dans sa pratique de réelles œuvres de collection muséale, geste fort qui instigue de nouvelles dynamiques. Les œuvres de la collection d’art sacré du MAJ, imbriquées dans cet univers, font leur entrée dans une vaste et riche réécriture de l’Histoire.
Commissaire : Julie Alary Lavallée
- Ke miritan [Ce que je vais te donner], murale de Catherine Boivin
Catherine Boivin propose un regard actuel sur sa culture atikamekw et sa transmission de génération en génération. En atikamekw, c’est par l’expression «dans ton sang» que l’on nomme la transmission, le fait de se souvenir. Par son œuvre qui prend la forme d'un collage numérique, l’artiste rend hommage à cet héritage et à la mémoire de ses ancêtres qui circule en elle, qu’elle peut à son tour léguer et réinterpréter.
L’artiste Catherine Boivin a été sélectionnée pour réaliser cette murale coproduite avec le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière, qui sera présentée de 2024 à 2026 au MAJ. C’est par le thème de la transmission qu’elle a choisi d’aborder la question de la réparation et de la résilience, qui étaient également au cœur des murales précédentes, Mackwisiwin [La force] par Eruoma Awashish et Mirwatisiwin [La guérison] par Marie-Claude Néquado, créées en mémoire de la mort de Joyce Echaquan.
Commissaire : Marianne Cloutier
Une coproduction du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière.
Toute la programmation (expositions et activités) peut être consultée ici : www.museejoliette.org
Le Musée d’art de Joliette est fier d’annoncer la nomination d’Ariane De Blois en tant que conservatrice de l’art contemporain. Historienne de l’art, commissaire d’exposition et autrice, Ariane De Blois cumule plus de quinze ans dans le milieu artistique. Grâce à sa formation académique, à la richesse de ses expériences passées et à son lien avec notre région, elle s’impose comme le choix idéal pour ce poste stratégique.
Détentrice d’un doctorat en histoire de l’art de l’Université McGill (2014), Ariane De Blois a joué un rôle clé dans le commissariat de plus d'une quinzaine d'expositions collectives et individuelles, au Québec et à l'international. Parmi ses réalisations notables figurent la rétrospective COZIC. À vous de jouer au Musée national des beaux-arts du Québec et l’exposition Pièce pour cinq interprètes, lumière rose et silence de Stéphane Gilot à la douzième Biennale de La Havane.
Depuis 2020, elle occupait le poste de directrice artistique et éditoriale du centre d'exposition Plein sud à Longueuil, où elle a mis en lumière des artistes tels qu'Eve Tagny, Karen Tam et Anahita Norouzi à travers une série d'expositions marquantes. Son plus récent projet commissarial, P pour Palestine, est présenté cet automne à Plein sud et à L’Œil de Poisson.
De plus, Ariane De Blois est reconnue pour ses compétences rédactionnelles et éditoriales. Elle a récemment remporté le prix d'excellence de la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP) dans la catégorie recension critique pour un texte paru dans la revue Esse arts + opinions. Ses écrits, publiés dans diverses revues et catalogues d'exposition, témoignent de son analyse fine des enjeux sociaux et artistiques contemporains. Dans le passé, elle a aussi signé quelques-unes des notices d’œuvres pour le Catalogue des collections du Musée d’art de Joliette et pour son exposition permanente, Les îles réunies. Elle a également siégé au conseil d’administration du Musée d’art de Joliette de 2009 à 2016. Ce lien profond avec le musée et sa communauté nourrit son désir de contribuer activement à son rayonnement.
«Native de Joliette, j’ai vu ma première exposition d’art contemporain au Musée d’art de Joliette lors d’une visite scolaire. Ce musée occupe donc une place spéciale pour moi et je suis ravie de rejoindre son équipe. Je suis fascinée par l’histoire et animée par les enjeux politiques actuels. À mon sens, l'art contemporain est un vecteur essentiel pour décrypter notre époque et pour réenchanter le réel,» déclare Ariane De Blois.
Toute l’équipe du Musée lui souhaite la bienvenue. Ariane De Blois entre en poste de manière progressive afin d’occuper pleinement ses nouvelles fonctions à partir du 15 octobre 2024.
Une troisième murale coproduite par le Musée d’art de Joliette et le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière sera inaugurée le 5 octobre 2024. Après Eruoma Awashish en 2020, puis Marie-Claude Néquado en 2022, c’est au tour de l’artiste Catherine Boivin de réaliser l’œuvre qui occupera pendant deux ans un espace hautement symbolique à l’entrée du Musée et de la Ville de Joliette.
«Nous avons très hâte de présenter au public la murale Ke miritan [Ce que je vais te donner], de l’artiste atikamekw nehirowisiw Catherine Boivin. Avec ce programme de murales développé en 2020 avec le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière, nous souhaitons travailler concrètement au dialogue et au rapprochement entre les peuples et contribuer significativement au rayonnement de l’art autochtone», déclare Annie Gauthier, directrice générale et conservatrice en chef du Musée d’art de Joliette.
«Depuis plusieurs années, le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière tisse des liens profonds avec les acteurs culturels de la région et cette troisième murale démontre la volonté du milieu de s’unir et de laisser la place aux voix autochtones de façon pérenne dans des endroits centraux de la vie citoyenne. Cette initiative a d’abord été une réponse à la mort tragique de Joyce Echaquan et elle se transforme doucement en symbole puissant qui nous rappelle que l’art est un vecteur de changements sociaux», souligne Sabrina Paton, coordonnatrice de développement culturel au Centre d’amitié autochtone de Lanaudière.
Inauguration en présence de l'artiste Catherine Boivin
Le samedi, 5 octobre, de treize heures à quatorze heures
À l’occasion du vernissage automnal du Musée d’art de Joliette
Prise de parole et goûter
Performance de l’artiste
Gratuit et ouvert à toutes et à tous – aucune réservation requise
À propos de l'oeuvre
La murale Ke miritan [Ce que je vais te donner], de l’artiste atikamekw nehirowisiw Catherine Boivin, aborde le thème de la transmission, sous l’angle de la réparation et de la résilience, deux enjeux qui étaient également au cœur des murales précédentes, Mackwisiwin [La force] par Eruoma Awashish (2020) et Mirwatisiwin [La guérison] par Marie-Claude Néquado (2022), crées en mémoire de la mort de Joyce Echaquan.
En atikamekw, c’est par l’expression «dans ton sang» que l’on nomme la transmission, le fait de se souvenir. Par son œuvre, l’artiste rend hommage à cet héritage et à la mémoire de ses ancêtres qui circule en elle, qu’elle peut à son tour léguer et réinterpréter.
Avec Ke miritan [Ce que je vais te donner], Catherine Boivin pose un regard actuel sur sa culture atikamekw. Elle s’intéresse aux legs des savoirs liés au territoire, aux plantes et à leur potentiel de guérison, à leur représentation à travers l’ornementation des vêtements ou des mocassins, ainsi qu’au geste de fabrication de ces habits. Connaissances et savoir-faire s’entremêlent ici comme autant de transmissions possibles des cultures autochtones, qui se révèlent dans le travail des matériaux bruts et des matières végétales, issues de la terre et intrinsèquement connectées au territoire, comme au corps.
À propos de l'artiste
Fortement inspirées par la culture atikamekw, les œuvres de Catherine Boivin suscitent des réflexions sur l’actualité, la modernité et l’histoire. L’artiste aborde des thèmes qui touchent particulièrement les peuples autochtones, tels que le rôle des femmes, les critères de beauté, les stérilisations forcées, l’occupation du territoire et le colonialisme. Ce faisant, Catherine Boivin déconstruit les visions stéréotypées (autant positives que négatives) et propose une lecture personnelle et contemporaine de sa culture.
Adepte de course à pied, de musculation et de sport, l’artiste approfondit sa corporalité en questionnant comment l’endurance physique s’incarne dans les pratiques culturelles, du nomadisme jusqu’à aujourd’hui. Elle travaille la peinture, la sculpture et la performance tout en explorant des médiums tels que la vidéo, le son et le dessin numérique. À travers ses performances, l’artiste crée ses propres rituels afin de soigner les maux et réalise des gestes pour faire irradier la résilience sur les blessures.
Originaire de la communauté de Wemotaci, Catherine Boivin est atikamekw nehirowisiw, habitant la communauté abénakise d’Odanak. Elle a notamment participé à l’exposition collective De tabac et de foin d’odeur. Là où sont nos rêves (2019, Musée d’art de Joliette). D’abord présentée à daphne, centre d’art autochtone autogéré (2022, Tio’tia:ke / Montréal), Nikotwaso a été sa première exposition solo. Depuis 2022, elle siège sur le conseil d’administration du Wapikoni Mobile. Marathonienne, danseuse de fancy shawl, conférencière et militante, Catherine Boivin cumule plusieurs rôles dont celui de créatrice de contenu, afin de sensibiliser aux questions autochtones sur les réseaux sociaux.
La Fondation du Musée d’art de Joliette est très heureuse d’accueillir Robert Lupien au sein de son conseil d’administration.
Spécialiste reconnu des relations publiques, des relations gouvernementales et des communications d’affaires, Robert Lupien possède une expérience de près de cinquante ans dans le domaine de la communication, des relations publiques et des relations d’affaires. Il fait partie du cabinet de relations publiques NATIONAL depuis dix-huit ans, à titre de directeur, Affaires corporatives, de vice-président et leader, secteur Fabrication et manufacturier et maintenant en tant que conseiller spécial – communication d’entreprises. Auparavant, il a été vice-président, Affaires corporatives, chez Cohn & Wolfe, et ce, après avoir occupé divers postes en communications et marketing, en journalisme, ainsi que comme directeur de cabinet au niveau municipal et conseiller en matière de communication au sein de deux ministères québécois entre 1982 et 1985.
Jusqu’en 2017, il fut le président du Comité de responsabilité corporative regroupant les représentant·e·s des bureaux du Cabinet de relations publiques NATIONAL au Canada, aux États-Unis et en Europe.
«La Fondation du Musée d’art de Joliette se développe à la vitesse grand V depuis quelques années, souligne Yvan Guibault, président de la Fondation du Musée d’art de Joliette. L’arrivée de Robert Lupien au sein de notre CA va nous aider à structurer notre institution, notre croissance et à faire des choix judicieux sur le plan du développement stratégique et de la gouvernance. Son implication au sein de notre organisme est une excellente nouvelle pour nous, mais aussi pour la philanthropie culturelle en région.»
Le 25 mai 2024, la Fondation du Musée d’art de Joliette a tenu la cinquième édition de son bal annuel. Plus de trois cents convives, provenant de la communauté d’affaires et du monde culturel de Lanaudière et d’ailleurs ont pu vivre une magnifique Odyssée artistique dans les salles du Musée. L’événement a été un franc succès.
«Je suis heureux d’annoncer que les profits nets de la soirée s’élèvent à quatre cdent trente mille dollars (430 000$), a déclaré Yvan Guibault, président du conseil d’administration de la Fondation du Musée d’art de Joliette. Le succès de notre événement est attribuable à l’incroyable générosité de notre communauté qui participe à l’événement et à notre encan-bénéfice et qui nous offre des commandites et des dons importants. Soulignons que grâce aux montants amassés et au programme d’appariement gouvernemental, la Fondation est en mesure de placer des sommes importantes dans un fonds de dotation qui sert à assurer la pérennité du Musée.»
Pour Odile Brunelle Beauchemin, directrice de la Fondation du MAJ, il s’agissait d’un premier bal depuis son retour dans la région. «Je suis heureuse de constater que la communauté du Grand Joliette est encore aussi présente et généreuse envers le Musée. Dans le contexte actuel, où les institutions muséales comme le MAJ sont de plus en plus dépendantes des revenus autonomes, cet appui s’avère essentiel pour assurer une présence active et pérenne du Musée auprès des Lanaudoises et Lanaudois.»
Le comité organisateur du Bal du MAJ 2024 remercie chaleureusement les convives de leur présence, les coprésident·e·s d’honneur, madame Geneviève Guilbault, vice-première ministre du Québec et ministre des Transports et du développement durable et monsieur Pierre-Luc Bellerose, maire de Joliette et préfet de la MRC de Joliette, les membres des conseils d’administration du MAJ et de la FMAJ, le comité d’honneur, les indispensables commanditaires et partenaires, ainsi que le duo d’artistes Wendt+Dufaux, les chefs Daniel et Raphaël Vézina du restaurant Laurie Raphaël, qui ont livré un repas gastronomique inoubliable, ainsi que nos deux extraordinaires animateur et animatrice François-Étienne Paré et Salomé Corbo. Enfin, le bal n’aurait pas été possible sans la précieuse aide des employé·e·s et des bénévoles du Musée et de la Fondation.
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