Lanaudart logoÉdition février 2025 / 132e édition
8
Dans sa huitième année!
Mise à jour: Il y a 5 jours
Musée d'art de Joliette
Musée d'art de Joliette

Le Musée d’art de Joliette a pour mission d’acquérir, de conserver, de mettre en valeur et de diffuser des œuvres anciennes et contemporaines d’artistes québécois, canadiens et étrangers au moyen d’expositions et d’activités culturelles et éducatives.

La collection du Musée d’art de Joliette est aujourd’hui composée de huit mille cinq cents œuvres réparties en quatre collections : art canadien, art européen, art contemporain et archéologie. La politique d’acquisition ou de documentation du Musée, de même que ses nombreuses collaborations avec d’autres institutions du Québec, du Canada et de l’étranger, lui permettent d’atteindre ses objectifs de conservation de sa collection et de demeurer extrêmement dynamique sur le plan de la recherche.

S’adressant à un public de tous les âges, le Musée d’art de Joliette inscrit ses actions dans une démarche de démocratisation culturelle visant à rendre accessibles les connaissances émergentes dans le domaine des arts visuels. La diffusion de ces connaissances se concrétise par la mise sur pied d’expositions permanentes et temporaires ainsi que par la publication de catalogues, la mise en circulation d’expositions, la réalisation de projets hors les murs, le prêt d’œuvres d’art et un programme de visites commentées et d’activités éducatives et culturelles (conférences, rencontres-causeries, concerts, lectures publiques et voyages culturels).

Les îles réunies
Les îles réunies

Les îles réunies est l’exposition permanente du Musée d’art de Joliette. Rassemblant une centaine d’œuvres de la collection, cette présentation ne dispose d’aucune contrainte chronologique ou thématique. L’exposition met en relation tant des œuvres du XIVe siècle que des installations récentes. À travers les différentes disciplines des arts visuels, des créateurs tels Paul-Émile Borduas, Isabelle Hayeur, Ozias Leduc, et Guido Molinari y sont représentés et s’y donnent la réplique.

La magie de cette exposition réside dans le pouvoir d’interpellation des œuvres entre elles. Un détail d’une sculpture pourra, par exemple, trouver une correspondance dans une photographie disposée à proximité. Toute la finesse de la mise en espace et du jeu muséologique pourra y être admiré. Les îles réunies vous convie donc à une rencontre éphémère du passé et de l’actuel, dans un choc de sens et de significations.

Pour plus d’infos, cliquez.

Claudie Gagnon
Le temps suspendu de Claudie Gagnon

Réalisée dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture, Collections, le temps suspendu est une installation de l’artiste multidisciplinaire Claudie Gagnon. Fixée au-dessus de l’escalier qui mène au toit du Musée, l’œuvre se compose de centaines d’objets en verre et en cristal. Suspendue à une plaque d’acier inoxydable polie, l’installation est rehaussée par un effet miroir saisissant. À la tombée de la nuit, Collections, le temps suspendu demeure visible de la rue, puisqu’un éclairage a été conçu en conséquence. Vue de loin, elle produit une nuée scintillante qui varie au gré de la lumière naturelle. Admirée en proximité, elle laisse place à l’observation de fins détails.

Mise en abîme de la fonction première du musée, Collections, le temps suspendu rassemble des centaines d’objets de brocante qui rappellent des artéfacts trouvés dans des cabinets de curiosités d’un autre temps. Les pièces ainsi regroupées sont issues de différents pratiques et métiers dont les sciences et les arts. Comme s’ils étaient figés dans le temps, ces objets composent une œuvre ludique qui interpelle l’imaginaire.

Pour plus d’infos, cliquez.

Jannick Deslauriers
Seuils de Jannick Deslauriers

Depuis vingt ans, Jannick Deslauriers est réputée pour ses œuvres textiles diaphanes qui explorent les concepts de la mémoire, de l’adaptation et de la disparition. Ces dernières années, sa pratique artistique s’est enrichie de nouveaux matériaux — acier, cire d’abeille, silicone et poussière — lui permettant de concevoir de vastes installations suspendues. Empreint d’étrangeté, son travail sculptural interroge avec attention et poésie les expériences humaines, les mutations du monde et le passage du temps.

Dès l’entrée, Seuils nous immerge dans une réplique fantomatique de l’appartement de l’artiste, ici transformé en un lieu aseptisé rappelant un incubateur. Les murs translucides suggèrent l’entrelacement des espaces intimes et institutionnels. Ils laissent entendre que des dynamiques de pouvoir peuvent s’exercer dans chaque espace de vie. Divers éléments sculpturaux, inspirés d’équipements médicaux et des structures hydrauliques, ponctuent le parcours et évoquent la présence du corps et l’impact inhérent des environnements sur ce dernier. La fontaine, symbole de la circulation perpétuelle et du soin collectif, devient le point nodal où convergent mémoire et inconnu. D’apparence hybride, les objets représentés jouent avec une temporalité floue et échappent à une interprétation univoque. Ils semblent tantôt surgis d’un passé oublié, tantôt projetés dans un futur incertain. À la limite de l’apparition et de la disparition, leur apparence éthérée laisse planer l’idée de leur effacement, soulignant l’impermanence des lieux et des choses.

Dans cet univers, l’ordinaire se mue en étrange et chaque détour étonne par son allure infamilière, une notion décrite par Mark Fisher dans son essai Par-delà étrange et familier (2017). Deslauriers nous convie à parcourir l’intimité de son appartement comme une scène dérangeante, peuplée d’objets qui se transforment en témoins silencieux d’une réalité angoissante. L’étrange côtoie le familier et nous rappelle que même les espaces personnels recèlent de mystères inexplorés.

Seuils est une expérience déambulatoire, une invitation à traverser les frontières du personnel et du public, du visible et de l’invisible, de l’immuable et de l’éphémère. Les formes incomplètes de cet espace liminal sollicitent notre imaginaire et nous amènent à combler ce qui manque, à percevoir au-delà de l’absence et de l’oubli.

Du 8 février 2025 au 11 mai 2025

Pour plus d'infos, cliquez.

Rosalie D. Gagné
Alchimiste contemporaine de Rosalie D. Gagné

«D’aussi loin que je me souvienne, observer la nature et expérimenter avec la matière ont toujours été pour moi de précieuses sources de connaissance. J’imagine parfois que, si je n’avais pas évolué dans le domaine des arts visuels, j’aurais œuvré dans celui des sciences; si j’étais née au Moyen Âge, j’aime penser que j’aurais été alchimiste.»

Rosalie D. Gagné

Rosalie D. Gagné a produit au cours des vingt-cinq dernières années une série d’œuvres qui témoignent de son habileté à associer des techniques manuelles de sculpture aux nouvelles technologies. Elle explore aussi bien les arts traditionnels du verre soufflé et l’argile que des matériaux artificiels, comme le polyéthylène, les ventilateurs, les détecteurs de mouvement, les systèmes d’éclairage DEL et l’électronique. Depuis 2018, elle travaille, en collaboration avec Sofian Audry, à un projet ambitieux appelé Morphoses, qui comporte des robots et des algorithmes d’apprentissage machine. S’aventurant du côté de la biologie et de la méditation, elle juxtapose dans son œuvre des univers opposés : l’organique et l’artificiel; le solide et l’éthéré; le microcosme et le macrocosme, cherchant à observer les tensions qui en découlent. Rosalie D. Gagné a éprouvé très tôt pour l’alchimie une fascination qui s’exprime dans des créations où se côtoient des vases excentriques en verre et des liquides de toutes sortes, semblables à des laboratoires de chimie. Inspirée par le pendule de Foucault, elle a réalisé des sculptures suspendues telles que Pendulum (2006), qui révèlent son intérêt pour la cosmologie ainsi que pour la place de l’humanité et de la Terre dans l’Univers.

Dès 2009, Rosalie D. Gagné réalise un certain nombre d’installations qui produisent du son, du mouvement et de la couleur. Elle s’intéresse au biomimétisme et crée des sculptures évoquant des formes et des comportements observés dans la nature. Ses œuvres les plus récentes sont devenues des installations majeures. C’est le cas entre autres de Règne artificiel IV, où quarante-cinq cellules gonflables en polyéthylène suspendues à un plafond haut de dix mètres réagissent à l’approche du public. D’abord présentée au Grand Théâtre de Québec en 2020, l’installation sera reproduite dans le hall du Musée d’art de Joliette.

Née à Québec, Rosalie D. Gagné est véritablement une artiste panaméricaine, dont on peut retracer la carrière à Québec, à Mexico et à Montréal, où elle vit et travaille aujourd’hui. En plus de se consacrer à sa pratique artistique, elle est professeure au département des arts visuels et d’histoire de l’art du Cégep régional de Lanaudière à Joliette, où elle enseigne depuis 2010.

Rosalie D. Gagné : Alchimiste contemporaine, la toute première rétrospective de l’artiste, présente la production artistique de celle-ci depuis 1997. Elle documente également ses principaux projets in situ et réunit un choix de dessins préparatoires réalisés à main levée.

Du 15 février 2025 au 7 septembre 2025

Pour plus d'infos, cliquez.

Lanaudart logo

Le guide bimensuel des arts et de la culture de Lanaudière
Dans sa huitième année! / 132e édition

Accueil|Ce mois-ci|Bientôt|Expositions / Littérature|Actualités|Portraits|Cinéma / Guide

Nous joindre

X

© 2017-2025 Les éditions Pommamour.
Tous droits réservés.
Politique de confidentialité