Lanaudart logo Édition décembre 2023 / 105e édition
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Dans sa septième année!
Mise à jour: 14 septembre 2023
Musée d'art de Joliette

Le Musée d’art de Joliette a pour mission d’acquérir, de conserver, de mettre en valeur et de diffuser des œuvres anciennes et contemporaines d’artistes québécois, canadiens et étrangers au moyen d’expositions et d’activités culturelles et éducatives.

La collection du Musée d’art de Joliette est aujourd’hui composée de huit mille cinq cents œuvres réparties en quatre collections : art canadien, art européen, art contemporain et archéologie. La politique d’acquisition ou de documentation du Musée, de même que ses nombreuses collaborations avec d’autres institutions du Québec, du Canada et de l’étranger, lui permettent d’atteindre ses objectifs de conservation de sa collection et de demeurer extrêmement dynamique sur le plan de la recherche.

S’adressant à un public de tous les âges, le Musée d’art de Joliette inscrit ses actions dans une démarche de démocratisation culturelle visant à rendre accessibles les connaissances émergentes dans le domaine des arts visuels. La diffusion de ces connaissances se concrétise par la mise sur pied d’expositions permanentes et temporaires ainsi que par la publication de catalogues, la mise en circulation d’expositions, la réalisation de projets hors les murs, le prêt d’œuvres d’art et un programme de visites commentées et d’activités éducatives et culturelles (conférences, rencontres-causeries, concerts, lectures publiques et voyages culturels).

Les îles réunies

Les îles réunies est l’exposition permanente du Musée d’art de Joliette. Rassemblant une centaine d’œuvres de la collection, cette présentation ne dispose d’aucune contrainte chronologique ou thématique. L’exposition met en relation tant des œuvres du XIVe siècle que des installations récentes. À travers les différentes disciplines des arts visuels, des créateurs tels Paul-Émile Borduas, Isabelle Hayeur, Ozias Leduc, et Guido Molinari y sont représentés et s’y donnent la réplique.

La magie de cette exposition réside dans le pouvoir d’interpellation des œuvres entre elles. Un détail d’une sculpture pourra, par exemple, trouver une correspondance dans une photographie disposée à proximité. Toute la finesse de la mise en espace et du jeu muséologique pourra y être admiré. Les îles réunies vous convie donc à une rencontre éphémère du passé et de l’actuel, dans un choc de sens et de significations.

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Le temps suspendu de Claudie Gagnon

Réalisée dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture, Collections, le temps suspendu est une installation de l’artiste multidisciplinaire Claudie Gagnon. Fixée au-dessus de l’escalier qui mène au toit du Musée, l’œuvre se compose de centaines d’objets en verre et en cristal. Suspendue à une plaque d’acier inoxydable polie, l’installation est rehaussée par un effet miroir saisissant. À la tombée de la nuit, Collections, le temps suspendu demeure visible de la rue, puisqu’un éclairage a été conçu en conséquence. Vue de loin, elle produit une nuée scintillante qui varie au gré de la lumière naturelle. Admirée en proximité, elle laisse place à l’observation de fins détails.

Mise en abîme de la fonction première du musée, Collections, le temps suspendu rassemble des centaines d’objets de brocante qui rappellent des artéfacts trouvés dans des cabinets de curiosités d’un autre temps. Les pièces ainsi regroupées sont issues de différents pratiques et métiers dont les sciences et les arts. Comme s’ils étaient figés dans le temps, ces objets composent une œuvre ludique qui interpelle l’imaginaire.

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Biophilia

À propos

La crise climatique, dont nous subissons chaque jour les effets, nous force plus que jamais à interroger nos comportements individuels et collectifs. Si nos modes de vie doivent sans conteste s’adapter, ce sont aussi, et avant tout, nos manières de faire partie du monde qu’il faut repenser. C’est ce à quoi nous invitent les œuvres rassemblées dans cette exposition.

Faire partie du monde : cette expression, qui a donné son titre à une importante publication portant sur les écoféminismes, porte en elle l’idée que, pour freiner la destruction du monde, il faut avant tout rompre avec l’idéologie de domination au principe de nos sociétés : domination des individus, domination des peuples et des territoires, domination de la nature et de toutes les formes de vie considérées comme «inférieures». Ceci implique d’examiner et de dénouer les relations de pouvoir et les inégalités qui entrent en jeu dans les questions environnementales. Car, bien que nous ayons tous et toutes, à des niveaux différents, un certain rôle à y jouer, notre capacité à agir dans le contexte de cette crise est loin d’être égale.

Les œuvres réunies ici explorent nos manières d’entrer en contact avec la nature sous l’angle particulier du désir, de son ambivalence et de ses contradictions. Comment réconcilier nos désirs de connaître et de découvrir, de croître et de s’enrichir, la recherche d’un confort physique et matériel toujours plus grand, avec la sobriété qui devra désormais être au cœur de nos préoccupations? Comment défaire l’écheveau complexe des dynamiques d’exploitation et d’appropriation des terres et des ressources, sur lesquelles reposent toujours nos sociétés post-industrielles et post-coloniales? Les œuvres présentées abordent les limites de la régénération et de la fertilité, mais aussi la force intrinsèque du vivant et ses capacités de transformation.

La biophilie signifie «l’amour du vivant». C’est notre attirance innée, notre désir humain d’entrer en contact avec le vivant et de nouer des liens avec la nature. Ce terme, qui donne le ton à l’exposition, invite au respect et à une forme de bienveillance envers toute forme de vie – êtres microscopiques, plantes et animaux – et envers tout élément de la nature. Il marque également un changement de paradigme, le passage d’une conception de la Terre-mère nourricière – dont on exploite les ressources – à une Terre amante, à laquelle on s’unit et dont on prend soin, que l’on aime, mais que l’on ne cherche pas à posséder.

Biophilia
propose une véritable communion spirituelle et sensuelle avec la nature, qui va bien au-delà du regard, une union du corps entier. Battre au rythme de la nature, nous en imprégner. S’introduire dans la forêt. Sentir les feuilles des arbres, la caresse des mousses, le flot du ruisseau sur sa peau. Sentir la matière qui forme nos environnements par et à travers nos corps, sentir que nous formons un tout – que nous sommes la nature.

Artistes

Zheng Bo, Montserrat Duran Muntadas, Jumana Manna, Katherine Melançon, Joshua Schwebel et Lawrence Paul Yuxweluptun.

Du 30 septembre au 14 janvier.

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Les intuitions de Julie Favreau

À propos

Première exposition individuelle consacrée au travail récent de l’artiste québécoise Julie Favreau depuis 2018, Les intuitions regroupe un corpus d’œuvres vidéo, d’installations photographiques et de pièces sculpturales en majorité encore jamais vues au Québec.

Depuis 2019, c’est l’enjeu de l’intelligence artificielle – le rapport trouble entre cognition, machine, humanité et sensations – qui fascine l’artiste et nourrit ses recherches. Déjà, la prothèse comme extension ou outil d’amplification du corps et de ses sens était un motif récurrent de son corpus qui s’interroge maintenant sur les effets potentiels d’une nouvelle ère technologique sur les corps humains. Ses œuvres s’inspirent notamment des réflexions du philosophe italien Federico Campagna qui a écrit Technic and Magic : the reconstruction of reality (2018) [Technique et magie : une reconstruction de la réalité] et A Sermon for the Parents of Young Machines (2020) [Une leçon pour les parents de jeunes machines]. Elles s’affichent comme des études spéculatives explorant les interactions possibles entre acteurs humains et machines : relation parentale créateur/créature, rapport d’autorité maître/élève, relation de plaisir ou dimension spirituelle. Campagna suggère que toute relation comporte à la fois une dimension érotique, soit la recherche d’un plaisir mutuel gratifiant, et une dimension spirituelle édifiante par laquelle chaque acteur grandit, devient meilleur. Voilà un terreau fertile pour interpréter les nouvelles œuvres créées par l’artiste depuis 2020.

Ici, la démarche de Julie Favreau consiste à spéculer sur la possible émancipation ou autonomisation d’une forme d’intelligence technologique avec laquelle il faudrait alors apprendre à communiquer. Son travail récent met en images cette quête d’un nouveau langage puisque chaque geste pratiqué dans ses vidéos apparaît comme la base d’un vocabulaire qui permettrait d’interagir avec une chose – un blob figuré à différents moments de son évolution – correspondant à la matérialisation imaginaire de cette intelligence parallèle. Évitant le piège d’un scénario dystopique ou utopique, l’artiste fait évoluer ses protagonistes dans un environnement naturel familier qui les rapproche de l’ère contemporaine. D’autres formes d’intelligence coexistent déjà aux côtés de l’intelligence humaine, dont celles de la nature, des plantes et des animaux. S’ajoute maintenant l’intelligence artificielle, dont les avancées rapides posent plusieurs questions éthiques qui ne sont pas entièrement déconnectées des défis que soulève également la cohabitation avec d’autres espèces du vivant, nécessaire au maintien de l’existence humaine telle qu’on la connaît. Julie Favreau fait le pari qu’on gagne à envisager ces enjeux à partir de leurs effets sur le corps, et c’est pourquoi ses vidéos proposent moins des récits que des expériences sensorielles incarnées dont l’une est même à vivre par les visiteurs et visiteuses de l’exposition qui se laisseront tenter par la première œuvre de réalité virtuelle créée par l’artiste.

Biographie

Julie Favreau (elle) est une artiste québécoise qui vit et travaille entre Montréal et Berlin. À travers ses films, sculptures et photographies, elle crée des scénarios futuristes, dans lesquels les protagonistes participent à des rituels partagés. Ses derniers projets sont des témoins des multiples interrogations éthiques concernant les bouleversements technologiques actuels. Les questions y sont posées par le biais d’une approche sensorielle/«embodied» et spirituelle. Nous y faisons la connaissance de personnes qui interagissent avec une entité en émergence que Favreau conçoit comme un Hyperobjet (Timothy Morton). Il s’agit d’une incarnation physique en constante évolution de ce qui est omniprésent, réel pour tous : une intelligence artificielle, un virus, un corps sans organes.

Une sélection de ses récentes expositions et résidences de recherche comprend : Rupert (Lituanie); Organ vida-Zagreb photo biennal (Croatie); Sporobole-PRIM (Québec); Schwartzsche Villa (Berlin); Edinburgh Art Festival, Scottish National Gallery of Modern Art; Actoral (France); Arsenal Contemporary (New York); House of Egorn (Gallery Weekend, Berlin); Casino du Luxembourg; Blue Star Contemporary (Texas), Galerie im Marstall (Hambourg, Allemagne); La BF15 (Lyon, France); Künstlerhaus Bethanien (Berlin); Musée des beaux-arts de Montréal (Canada); Fonderie Darling (Montréal, Canada); Musée d’art contemporain de Montréal (Canada); Mac Quinta Normal (Chili); ainsi que plusieurs foires locales et internationales.

Julie Favreau
s’est installée à Berlin à l’occasion d’un concours national, lui octroyant une résidence d’un an à la Künstlerhaus Bethanien (2017). Elle a été retenue pour le Prix artistique Sobey en 2018 et en 2012 et est lauréate du Prix Pierre-Ayot 2014 et de la Bourse Claudine et Stephen Bronfman (2012). Son travail a entre autres fait l’objet de critiques dans The Guardian, Magenta, Hyperallergic, Canadian Art, Taz, Berliner Zeitung, Momus.

Favreau
a obtenu un baccalauréat en beaux-arts axé sur la création d’images en mouvement, la performance vidéo et le cinéma de la Nouvelle Vague (UQAM-2001-2005). Elle s’est ensuite formée à la chorégraphie de façon autodidacte au Canada et en France, en participant à de nombreux ateliers dans des institutions de premier plan, et en s’engageant activement dans le milieu de la performance chorégraphiée et de la danse. Favreau est titulaire d’une maîtrise en sculpture (Concordia-2012).

Son film «This Thing» a été créé et produit sous le commissariat d’Aseman Sabet, avec A.I.Ship (Harvard & Petrie-Flom Center for Health Law Policy, Biotechnology and Bioethics), ainsi que ETH Zürich-Bioethics – Health Ethics and Policy Lab.

Du 30 septembre au 14 janvier.

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Projet Corbeil

À propos

Cet automne, le Musée d’art de Joliette (MAJ) a convié la population lanaudoise à prendre part au Projet Corbeil, une exposition communautaire, en prêtant les œuvres de Wilfrid Corbeil (1893-1979) qu’elle possède et conserve à la maison. Cette exposition est l’occasion de réunir sous un même toit l’univers éclectique de cet artiste prolifique, d’en cartographier l’itinéraire et d’en étoffer l’étendue.

Membre des Clercs de Saint-Viateur (c.s.v), Wilfrid Corbeil
a consacré sa vie à l’avancement de l’art, de la culture et du patrimoine. Figure incontournable de la région de Lanaudière, homme de foi et de cœur, persévérant et déterminé, ce décorateur, enseignant passionné, peintre et grand collectionneur, a su mobiliser une large communauté autour de la fondation puis de la construction du MAJ, dont il a conçu les plans. Wilfrid Corbeil a laissé derrière lui une production artistique foisonnante, estimée à plus de mille œuvres et ébauches. On lui reconnaît notamment la réalisation de dessins, de tableaux à l’huile et des gouaches, représentant des paysages d’ici et d’ailleurs, des portraits et des œuvres à caractère religieux.

La démarche derrière ce projet suit un double mandat : préciser l’ampleur de sa pratique et impliquer la communauté dans le processus muséologique derrière l’emprunt d’œuvres. Le MAJ souhaitait faire vivre aux prêteurs et prêteuses l’envers du décor en favorisant leur rencontre avec l’équipe du Musée et leur initiation aux étapes rigoureuses du traitement des œuvres comme le catalogage et le rapport de condition.

Ce projet rassembleur, à la fois ludique et historique, représente une occasion inégalée d’en connaître davantage tant sur les liens entre les œuvres et leurs propriétaires que sur l’historique de chaque œuvre et son itinéraire jusqu’à nous, aujourd’hui. Les expositions annuelles de Wilfrid Corbeil ont toujours connu un vif succès. Mais que sont devenues ses œuvres vendues au fil des ans? Une partie de la réponse se trouve sur ces murs.

Cette exposition met en évidence les œuvres de nombreux propriétaires et celles de la collection du MAJ, dont les plus beaux exemples sont visibles dans la salle dédiée à la collection permanente. Elle est le fruit d’une riche collaboration entre les deux dépositaires du fonds d’archives Wilfrid Corbeil, la Société d’histoire de Joliette-De Lanaudière et le Musée d’art de Joliette.

Nous tenons à remercier la communauté locale, ainsi que le père Jacques Houle (c.s.v.) et les Clercs de Saint-Viateur pour leur aide précieuse.

Biographies

Wilfrid Corbeil (Saint-Lin-Laurentides, 1893 – Montréal, 1979) joint les Clercs de Saint-Viateur (c.s.v) en 1912 et part étudier les lettres à la Sorbonne et à l’Institut catholique de Paris. En 1931, à son retour de France et jusqu’en 1951, il travaille au séminaire de Joliette où il fonde un studio de dessin, dirige le journal L’Estudiant, anime des classes de lettres et organise des expositions d’art. Lui-même artiste, le père Corbeil s’implique dans le milieu culturel et produit un abondant corpus en tant que peintre et architecte. Aux côtés de l’artiste français André Lecoutey, il fonde en 1946 le regroupement d’artistes et d’artisans le Retable qui participe au renouveau de l’art sacré au Québec. Il sera une figure notoire derrière la mise sur pied du Musée d’art de Joliette où il occupe le poste de directeur de 1967 à 1976. Ses œuvres font partie de la Collection du Musée d’art de Joliette et du Musée national des beaux-arts du Québec.

Passionnée d’art et d’histoire depuis toujours et en continuel apprentissage, Denise Bouchard s’implique activement dans la vie artistique et culturelle lanaudoise. Guide-bénévole au Musée d’art de Joliette depuis nombre d’années, elle fait partie de différents comités où elle partage son expérience. Elle occupe également le poste de présidente à la Société d’histoire de Joliette – de Lanaudière alliant ainsi ses deux principaux pôles d’intérêt.

Du 30 septembre au 14 janvier.

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Les étoiles terrestres de Marie Anastasie

À propos

La non-figuration n’était pas strictement synonyme au Québec d’une critique progressiste envers l’académisme artistique et l’omniscience de la religion catholique. Marie-Anastasie (Laura Tourangeau, 1909-1989), qui s’initia à l’abstraction dans les années 1950, déconstruit à elle seule cette préconception. Le langage abstrait qu’elle élabora pendant près de quarante ans était entre ses mains un véhicule, non exclusif à l’avant-garde anticléricale, pour aborder les manifestations des plus diverses, parfois même fantastiques, de l’existence.

De nombreux traits communs s’observent entre Marie-Anastasie et le fondateur du Musée d’art de Joliette (MAJ), le père Wilfrid Corbeil. En plus d’avoir évolué au sein d’une communauté religieuse, les Sœurs de Sainte-Croix, pour elle, tous les deux ont entrepris un séjour artistique en Europe. Le sien la mena à Paris et à Bruxelles entre 1966 et 1969. Ils ont enseigné les arts tout en maintenant leur engagement dans leur communauté religieuse respective. Chez elle, l’enseignement eut lieu au Collège Basile-Moreau à Ville Saint-Laurent (1954 à 1963) et à son atelier montréalais de la rue Saint-Denis (1975 à 1985). Ils ont aussi laissé un corpus d’œuvres impressionnant. Lors de sa première exposition solo, Marie-Anastasie aurait présenté pas moins d’une cinquantaine d’œuvres.

Tous les deux se sont intéressés au mouvement du renouveau de l’art religieux qui visait notamment l’expression de l’essentiel à partir de la simplification des formes. Chez Marie-Anastasie, l’art est principalement une affaire d’expression de la couleur. La ligne vient en soutien à sa recherche du rendu de la lumière et de l’équilibre chromatique.

En soutien aux artistes, elle ouvre non pas un musée comme le père Corbeil, mais une galerie sur le Plateau Mont-Royal, véritable lieu de rencontre où elle créait et résidait. Touche à tout, Marie-Anastasie, principalement peintre, a largement produit en estampe comme le témoigne ce corpus d’une vingtaine de lithographies, réalisées entre 1966 à 1988, que le MAJ a acquis cette année. Féministe, sculptrice et éditrice de livres, elle était aussi conceptrice-vitrière, un rôle peu commun chez les femmes, dont il reste malheureusement peu de réalisations.

Plusieurs la surnommaient la femme étoile, en raison d’un ouvrage qu’elle a publié portant ce titre. Les œuvres ici rassemblées forment un firmament terrestre, la conjonction de ses observations et réflexions sur les phénomènes naturels et mystiques d’ici et d’en haut. Présenté en même temps que le Projet Corbeil, cet accrochage induit une comparaison avec la trajectoire du père Corbeil, mais l’œuvre de Marie-Anastasie mérite qu’on s’y attarde que pour elle. Trop souvent justifié et associé aux personnalités de renom qui lui ont enseigné, gardées sous silence ici, l’art de Marie-Anastasie est mûr pour une recherche poussée. L’appel est donc lancé.

Biographie

Marie-Anastasie (Laura Tourangeau 1909-1989), sœur de Sainte-Croix, est peintre, graveuse, poétesse et galeriste, sculptrice et éditrice de livres d’art. Diplômée de l’École des beaux-arts en 1954, elle présente sa première exposition en 1958. Elle obtient une bourse du ministère des Affaires culturelles du Québec qui lui permet de passer trois ans en France de 1966 à 1969. En 1975, elle ouvre une galerie d’art, au 4332 rue Saint-Denis, où elle expose régulièrement des œuvres d’artistes peu connus, mais qu’elle soutient. Véritable lieu communautaire et milieu de vie, cet espace créatif démontre sa passion et son implication dans le monde de l’art au Québec.


Du 30 septembre au 14 janvier.

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Dans sa septième année! / 105e édition

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