Le Musée d’art de Joliette a pour mission d’acquérir, de conserver, de mettre en valeur et de diffuser des œuvres anciennes et contemporaines d’artistes québécois, canadiens et étrangers au moyen d’expositions et d’activités culturelles et éducatives.
La collection du Musée d’art de Joliette est aujourd’hui composée de huit mille cinq cents œuvres réparties en quatre collections : art canadien, art européen, art contemporain et archéologie. La politique d’acquisition ou de documentation du Musée, de même que ses nombreuses collaborations avec d’autres institutions du Québec, du Canada et de l’étranger, lui permettent d’atteindre ses objectifs de conservation de sa collection et de demeurer extrêmement dynamique sur le plan de la recherche.
S’adressant à un public de tous les âges, le Musée d’art de Joliette inscrit ses actions dans une démarche de démocratisation culturelle visant à rendre accessibles les connaissances émergentes dans le domaine des arts visuels. La diffusion de ces connaissances se concrétise par la mise sur pied d’expositions permanentes et temporaires ainsi que par la publication de catalogues, la mise en circulation d’expositions, la réalisation de projets hors les murs, le prêt d’œuvres d’art et un programme de visites commentées et d’activités éducatives et culturelles (conférences, rencontres-causeries, concerts, lectures publiques et voyages culturels).
Les îles réunies est l’exposition permanente du Musée d’art de Joliette. Rassemblant une centaine d’œuvres de la collection, cette présentation ne dispose d’aucune contrainte chronologique ou thématique. L’exposition met en relation tant des œuvres du XIVe siècle que des installations récentes. À travers les différentes disciplines des arts visuels, des créateurs tels Paul-Émile Borduas, Isabelle Hayeur, Ozias Leduc, et Guido Molinari y sont représentés et s’y donnent la réplique.
La magie de cette exposition réside dans le pouvoir d’interpellation des œuvres entre elles. Un détail d’une sculpture pourra, par exemple, trouver une correspondance dans une photographie disposée à proximité. Toute la finesse de la mise en espace et du jeu muséologique pourra y être admiré. Les îles réunies vous convie donc à une rencontre éphémère du passé et de l’actuel, dans un choc de sens et de significations.
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Réalisée dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture, Collections, le temps suspendu est une installation de l’artiste multidisciplinaire Claudie Gagnon. Fixée au-dessus de l’escalier qui mène au toit du Musée, l’œuvre se compose de centaines d’objets en verre et en cristal. Suspendue à une plaque d’acier inoxydable polie, l’installation est rehaussée par un effet miroir saisissant. À la tombée de la nuit, Collections, le temps suspendu demeure visible de la rue, puisqu’un éclairage a été conçu en conséquence. Vue de loin, elle produit une nuée scintillante qui varie au gré de la lumière naturelle. Admirée en proximité, elle laisse place à l’observation de fins détails.
Mise en abîme de la fonction première du musée, Collections, le temps suspendu rassemble des centaines d’objets de brocante qui rappellent des artéfacts trouvés dans des cabinets de curiosités d’un autre temps. Les pièces ainsi regroupées sont issues de différents pratiques et métiers dont les sciences et les arts. Comme s’ils étaient figés dans le temps, ces objets composent une œuvre ludique qui interpelle l’imaginaire.
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Réputée pour ses installations vidéographiques immersives, Nelly-Eve Rajotte signe avec Matière. Dans la profondeur de la chair, la délicatesse des machines invasives son œuvre la plus intime à ce jour. S’appuyant sur sa propre expérience d’une chirurgie abdominale assistée par un robot, l’artiste met en scène une opération réalisée avec le robot médical Da Vinci, et nous convie à un voyage fantaisiste au cœur du corps d’une patiente imaginaire.
À travers une projection grand format mêlant images réelles, générées par l’intelligence artificielle et modélisées en 3D, Nelly-Eve Rajotte explore l’intégration croissante de la robotique et des systèmes intelligents dans le champ médical. Elle interroge également la relation complexe entre la médecine, le corps et la santé des femmes.
Les premières séquences du film dévoilent le robot Da Vinci qui, sous ses airs d’imposante araignée mécanique, déploie une dextérité surprenante grâce à ses multiples bras articulés. Le film nous plonge ensuite dans l’antre de la patiente, qui se transforme en un paysage biomorphique foisonnant.
Par son approche spéculative, Nelly-Eve Rajotte adopte une perspective féministe qui reconfigure notre perception de la matérialité du corps. Elle propose une vision puissante et sensible du corps féminin, en rupture avec les représentations objectifiantes du regard masculin (male gaze), héritées de la tradition artistique et des savoirs scientifiques. Sous l’œil de l’artiste, le paysage intérieur s’anime et devient une topographie de possibles, où les formes organiques suggèrent un espace vibrant, traversé de flux, de mémoires et de sensations.
Du 14 juin au 7 septembre.
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Cette exposition en salle est une reconfiguration d’une exposition virtuelle éponyme qui, dans sa forme originale, propose une lecture féministe de quatre-vingts ans (1942-2022) d’existence du Musée d’art de Joliette (MAJ) à travers quatre-vingts œuvres de sa collection permanente. Ce reploiement en mode plus intimiste au Musée agit comme contrepoids à la composition de la collection, qui ne compte aujourd’hui que 12 % d’œuvres réalisées par des femmes.
Sans prétendre à l’exhaustivité ni rendre compte de l’amplitude de l’histoire de l’art des femmes, l’exposition propose un parcours sélectif où chaque œuvre présentée est reliée à une année précise et à l’une des trois sections qui en orientent la lecture.
La première section retrace les choix esthétiques et plastiques des femmes artistes à travers l’histoire de l’art. La seconde rend compte de certaines transformations majeures entourant les conditions sociales des femmes, ainsi que l’engagement politique des artistes du Québec et d’ailleurs. La troisième dresse quant à elle une histoire des femmes propre au MAJ.
Certaines œuvres sont insérées en fonction de leur année de création alors que d’autres sont rattachées à un événement externe, tel qu’une manifestation politique, une exposition importante ou le moment de leur acquisition. Cette mise en contexte permet de jeter un regard élargi sur les œuvres tenant compte à la fois de l’entremêlement du social, de l’esthétique et du politique.
À partir d’œuvres de tout acabit, allant d’études préparatoires à des œuvres de fin de carrière, l’exposition rend visibles des récits parfois méconnus. En révélant des aspects sous-représentés et des absences, les recherches menées contribueront à éclairer le développement de la collection du MAJ pour les années à venir vers une représentation encore plus riche et diversifiée de la production des femmes artistes.
Si les femmes ont pris du galon à travers le temps, c’est qu’elles se sont engagées pour faire reconnaître leur valeur et dénoncer les iniquités à leur égard. La population s’est mobilisée et des femmes se sont regroupées pour acquérir une force collective, tant dans la sphère sociopolitique que dans le domaine des arts. Elles ont su faire changer les perceptions et prendre leur place. Cette exposition ainsi que l’histoire de la collection dévoilée mettent en lumière ce travail collectif mené au fil du temps pour célébrer l’art au féminin, chantier toujours en cours, car rien ne doit être tenu pour acquis.
Exposition permanente.
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«D’aussi loin que je me souvienne, observer la nature et expérimenter avec la matière ont toujours été pour moi de précieuses sources de connaissance. J’imagine parfois que, si je n’avais pas évolué dans le domaine des arts visuels, j’aurais œuvré dans celui des sciences; si j’étais née au Moyen Âge, j’aime penser que j’aurais été alchimiste.»
Rosalie D. Gagné
Rosalie D. Gagné a produit au cours des vingt-cinq dernières années une série d’œuvres qui témoignent de son habileté à associer des techniques manuelles de sculpture aux nouvelles technologies. Elle explore aussi bien les arts traditionnels du verre soufflé et l’argile que des matériaux artificiels, comme le polyéthylène, les ventilateurs, les détecteurs de mouvement, les systèmes d’éclairage DEL et l’électronique. Depuis 2018, elle travaille, en collaboration avec Sofian Audry, à un projet ambitieux appelé Morphoses, qui comporte des robots et des algorithmes d’apprentissage machine. S’aventurant du côté de la biologie et de la méditation, elle juxtapose dans son œuvre des univers opposés : l’organique et l’artificiel; le solide et l’éthéré; le microcosme et le macrocosme, cherchant à observer les tensions qui en découlent. Rosalie D. Gagné a éprouvé très tôt pour l’alchimie une fascination qui s’exprime dans des créations où se côtoient des vases excentriques en verre et des liquides de toutes sortes, semblables à des laboratoires de chimie. Inspirée par le pendule de Foucault, elle a réalisé des sculptures suspendues telles que Pendulum (2006), qui révèlent son intérêt pour la cosmologie ainsi que pour la place de l’humanité et de la Terre dans l’Univers.
Dès 2009, Rosalie D. Gagné réalise un certain nombre d’installations qui produisent du son, du mouvement et de la couleur. Elle s’intéresse au biomimétisme et crée des sculptures évoquant des formes et des comportements observés dans la nature. Ses œuvres les plus récentes sont devenues des installations majeures. C’est le cas entre autres de Règne artificiel IV, où quarante-cinq cellules gonflables en polyéthylène suspendues à un plafond haut de dix mètres réagissent à l’approche du public. D’abord présentée au Grand Théâtre de Québec en 2020, l’installation sera reproduite dans le hall du Musée d’art de Joliette.
Née à Québec, Rosalie D. Gagné est véritablement une artiste panaméricaine, dont on peut retracer la carrière à Québec, à Mexico et à Montréal, où elle vit et travaille aujourd’hui. En plus de se consacrer à sa pratique artistique, elle est professeure au département des arts visuels et d’histoire de l’art du Cégep régional de Lanaudière à Joliette, où elle enseigne depuis 2010.
Rosalie D. Gagné : Alchimiste contemporaine, la toute première rétrospective de l’artiste, présente la production artistique de celle-ci depuis 1997. Elle documente également ses principaux projets in situ et réunit un choix de dessins préparatoires réalisés à main levée.
Du 15 février 2025 au 7 septembre 2025
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