Après une pause forcée en 2020, Bouc a célébré en grand ses dix ans en publiant trois nouveautés. Porté à bout de bras par ses éditeur.ices, la maison d’édition spécialisée en poésie s’est démarquée en organisant au fil des années plusieurs lancements et lectures de poésie afin de multiplier les découvertes et les rencontres. «Nous sortons trois nouveaux ouvrages écrits par des auteur.ices qui nous allument» mentionne l’éditeur et co-fondateur de la maison d’édition, Guyaume Robitaille, en se remémorant émotivement les recueils dont il est fier.

Les poètes et enseignant.es Janie Handfield et Dominique Corneillier

Les enseignant.es joliettain.es Janie Handfield et Dominique Corneillier publient Encore heureux, un recueil qui fait le constat de l'amour à travers le langage. Les loups et les micro-ondes se côtoient et traversent l’art poétique mystérieux de la grammaire et des bébés, afin de comprendre le monde un vers à la fois. Les écrivain.es prolifiques ont publié respectivement deux et cinq recueils de poésie depuis le début des années 2000, dont leurs plus récents : Ki wapaminan (Bouc, 2018) dirigé par Mme Handfield et Ordalies domestiques(Bouc, 2019) lancé par M. Corneillier au Musée d’art de Joliette.

Le poète Marc-André Poisson

Marc-André Poisson, résident de l’Assomption, s’est fait remarquer avec le recueil Grunge (Bouc, 2016) co-écrit avec Frédéric Généreux. Il publie son premier recueil en solo depuis sa trilogie Science allégorique, un recueil dont il amasse des poèmes depuis dix ans. Les sorcières de l’Épiphanie, c’est l’apprentissage de l’amour et de l’amitié : les amours perdues, les amours impossibles et les amours sincères, dont on sabote parfois soi-même les limites, sont au cœur de l’intimité sociologique de ce recueil. Ces poèmes sont un hommage aux pionnières de nos quartiers, aux voix qui dansent sans cesse dans notre tête, en banlieue de notre corps.

Augmenté des illustrations d’Émilie Lafortune, de la trame sonore Épiphanies de Sébastien Sauvageau et David Simard (produite par la jeune maison de disque Corne de brume, en téléchargement inclus avec le recueil) et de l’essai de l’auteur Les marques de possession, qui retrace son expérience des sciences occultes; Les sorcières de l’Épiphanie transcende le monde tel qu’il nous est permis de le voir lorsque les lumières se rallument après la fête.

La poète, romancière et animatrice Jolène Ruest

La montréalaise d’origine trifluvienne Jolène Ruest travaille dans le milieu de la musique, écrit des romans et aime jaser dans un micro. Son plus récent roman, Les danseurs étoiles parasitent ton ciel (XYZ, 2020) a reçu un bel accueil des critiques et du public. L’autrice a animé pendant six ans l’émission hebdomadaire Critique de crowd. Ses observations sur les foules ont marqué les ondes de CISM 89,3 FM et sont maintenant notées dans son premier recueil de poésie du même nom. Le rock y devient l’essence de la vie et la narration nous donne envie d’être la sœur ou le frère de mosh pit de la poète qui saute «à pieds joints dans’ face de l’inertie». Un recueil percutant qui fait appel à tous nos sens et qui, surtout, rend hommage à la musique.

«C’est un travail gigantesque et passionné fait non seulement par les éditeurs et éditrice de la maison d’édition, mais aussi par la centaine de collaboratrices, de collaborateurs et de poètes qui ont gravités autour de nous depuis 10 ans. Nous les remercions chaleureusement» lance avec ardeur l’éditeur Frédéric Généreux. De plus, renchérit l’éditrice Tanya Millette, «Nous continuerons de faire découvrir les autrices et auteurs lanaudois.es et d’ailleurs à nos lecteurs et lectrices; je nous souhaite un autre dix ans encore plus magique, rempli de rencontres et d’amitiés.»

Les livres de la maison d’édition Bouc sont disponibles en librairie, sur le4673.ca et sur lepressier.com.