Artiste pluridisciplaine, Alex S. Girard est un auteur, un illustrateur, un sculpteur et un concepteur de talent. Ce touche à tout est, entre autre, le créateur des séries «Les Goblards» (BD) et «l’Intemporel» (romans illustrés) et sortira en 2021 une nouvelle série en collaboration avec l’illustrateur Rig, «Les Phylacterribles».

Par le passé, il a conçu trois livres avec Bryan Perro, sculpté internationalement la glace, la neige et le sable, fait des dessins animés pour écran d’eau, conçu des marionnettes géantes, organisé une multitude d’événements immersifs et enseigne, depuis 2009, un sport de combat à l’arme de mousse de son cru pour rester actif et faire bouger les jeunes.

Conférencier d’expérience, il aime partager sur l’univers fascinant de la création et démontre qu’en traçant son propre chemin, on emprunte la route de l’épanouissement individuel et collectif.

Démarche artistique générale

J’embrasse ma multidisciplinarité. Que ce soit par la sculpture, l’illustration, l’écrit ou l’événementiel, j’aime amener l’observateur à se questionner sur son rapport au Réel.

Grâce à cette approche de constante déstabilisation de la perception des acquis d’un individu, je désire candidement ouvrir la conscience de ceux qui entrent en contact avec mes œuvres. Je veux faire en sorte qu’ils ne prennent pas racine dans la réalité commune; qu’ils conçoivent que tout peut être différent; que cet univers n’est construit que sur une série de normes établies au fil du temps et que la Société et l’Identité sont des constructions malléables. Ultimement, qu’il est possible de modifier le Réel si l’on y met l’action nécessaire.

En parallèle, j’aime la beauté (quoique subjective) et veux l’insuffler dans mes réalisations afin d’inspirer l’émerveillement. D’ailleurs, pour atteindre mes fins subtiles de persuasion positive, j’aspire à ce que mes œuvres soient inspirantes, esthétiques et bien constituées. Je bonifie souvent ma création en puisant chez les Maîtres de ces divers domaines. Je crois qu’en s’inspirant des œuvres qui ont passé le temps, en les étudiants et en se les réappropriant (je ne parle pas ici de copie, mais bien de l’application de préceptes universels à de nouvelles fins spécifiques), l’on peut créer de meilleures œuvres.

Pour conclure, par mes créations, j’aspire à être un pont entre le passé et un futur désirable. Étrangement, afin d’y arriver, je puise souvent dans l’imaginaire, comme quoi la notion de Réalité est bien relative.

Pour les oeuvres publiques et monumentales

Dans ce domaine spécifique, j’ai à cœur de créer du beau, mais qui amène à réflexion. À travers mon Œuvre, j’ai métissé corps et créatures afin de créer de nouveaux paradigmes visuels. La difficulté de ces mélanges réside en ne pas créer de monstres, mais bien un cocktail digeste d’éléments visuels. Ainsi, nature et être vivant peut s’imbriquer sans nuire à l’appréciabilité. Le choc de ce métissage force à s’arrêter et réfléchir sur son origine et son explication possible. J’aime qu’une œuvre marque, qu’elle ne soit pas qu’une couleur dans un paysage, mais bien un indicateur d’où se trouve l’observateur. Une œuvre publique doit parler d’elle-même et ses voisins doivent se l’approprier, qu’elle soit un vecteur de fierté. Pour finir, elle se doit aussi d’user d’une plasticité qui démontre un savoir faire, une connaissance de la physique afin de la défier visuellement. Mes nombreuses années de sculpture éphémère m’ont permises d’explorer les formes et matières disproportionnées et d’intégrer la notion de trompe l’œil, plus puissante que le réalisme strict. Ainsi, on défie les lois de la physique grâce à la perception, ce qui ramène à ma démarche générale : la Réalité est relative.